Boîte à outils : mobilisations et tests de structure

par | 14/10/19

Synthèse du texte

La mobilisation est le nombre de personnes qui participent à une action collective. Ainsi définie, on passe d’un terme flou à une mesure quantifiable que l’on peut anticiper et évaluer. Mais la mobilisation ne se résume pas qu’à un nombre. Les individus impliqués doivent tous être des participant·es. Participer aux processus de délibération, à la mise en œuvre, à l’organisation etc. pour s’engager véritablement, contrairement à ce que permet la signature d’une pétition en ligne par exemple. Cette implication et cet engagement doivent se construire dès l’accueil avec l’implémentation d’une culture relationnelle, qui se concentre sur l’inclusion de tous·tes et de forts liens de solidarité. Ces premières étapes permettent de bâtir une communauté de militant·es solide et la mobilisation vient en tester la robustesse. Si le travail a bien été fait, se mobiliser ne revient plus à convaincre le maximum d’individus en pariant sur le hasard ; mais bien à faire jouer les relations authentiques entre les individus, qui ont envie de se retrouver, se soutenir et agir ensemble. Enfin, il est important de se rappeler que la mobilisation vise une cible et que parfois, la mobilisation la plus efficace est celle qui s’adresse directement aux soutiens de cette cible. En agissant ainsi, les militant·es bouleversent le paysage politique et créent un rapport de force.

La réussite d’une action collective dépend avant tout de la mobilisation de ses participants. Sont-ils venus nombreux ? Qui représentent-ils ? Sont-ils véritablement engagés dans l’action, ou font-ils simplement « acte de présence » ?

Ces interrogations, bien que cruciales, sont régulièrement oubliées dans les préparatifs d’une action collective. Car il y a toujours beaucoup de questions techniques à régler en amont : coordonner tout un groupe, répartir les prises de parole, préparer les gestes symboliques, s’accorder sur le message à communiquer, obtenir un consensus sur les revendications, s’assurer la présence de la presse, motiver quelques alliés, et puis anticiper la possible répression policière, le mauvais temps, les imprévus…

C’est ainsi que, sans approche méthodique particulière, ni temps qui lui soit réellement consacré, la mobilisation est souvent un peu délaissée par les militants. En réunion, on n’en parle que brièvement, en demandant à chacun de faire son maximum pour motiver ses connaissances, partager l’info sur les réseaux sociaux, coller des affiches ou encore distribuer des tracts. Et le jour venu, la boule au ventre, on croise les doigts en espérant que beaucoup de monde sera là.

Comment anticiper ce moment crucial ? Comment s’assurer que la mobilisation soit au rendez-vous ? Et comment l’amplifier, d’action en action ? Voici quelques pistes de réflexion stratégique pour avancer sur ces questions, en commençant par complètement redéfinir le terme même de « mobilisation ».

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1. La mobilisation, c’est d’abord un nombre

Dans le monde associatif et syndical, « mobilisation » est une expression imprécise qui recoupe plusieurs catégories d’actions telles que :

  • Mettre en mouvement ;
  • Unir ses forces ;
  • Manifester…

L’enchevêtrement de ces définitions fait alors de la « mobilisation » un terme assez générique qui, utilisé dans une conversation militante, désigne très vaguement le simple fait de se rassembler pour agir. La plupart du temps, « on » se mobilise, au figuré, sans que cela soit perçu comme un geste précis, mais plutôt comme un processus à la temporalité et aux frontières floues.

 

 

 

Affiche pour les manifestations du 21/09/2019. [Crédit : Sixtine Dano/Basile Mesré-Barjon]

 

C’est pourquoi, dans la pratique de l’organisation collective, le terme « mobilisation » est défini de façon très simple, afin d’en avoir un usage opérationnel : la mobilisation est tout simplement le nombre de personnes qui participent à une action collective.

Cette redéfinition pratique, plutôt éloignée de l’usage courant du terme « mobilisation », permet pourtant de clarifier les choses. Car ici la mobilisation n’est plus un concept nébuleux mais une mesure quantifiable que l’on peut véritablement analyser, anticiper et évaluer : combien de personnes ? hommes ou femmes ? de quel âge ? de quel quartier ? de quelle association ?

Ramener ainsi un acte militant à un simple nombre peut parfois choquer. Mais c’est pourtant une pratique salutaire. Car c’est bien le nombre qui compte dans les rapports de force entre les militants et leurs adversaires : sans une mobilisation conséquente, pas de démonstration de pouvoir collectif. Et sans réel pouvoir, difficile d’être entendu, reconnu, ou même respecté.

Certes, il n’est pas toujours flatteur de chiffrer une mobilisation. Et l’on préfère souvent publier une photo bien cadrée d’un cortège clairsemé, plutôt que de compter rigoureusement le nombre réel de manifestants. C’est bien dommage ! Car la mobilisation peut être comme une authentique photographie de son mouvement à un instant « t » : un jalon numérique qui nous dit l’étendue de notre base et le soutien de nos alliés.

Certes, en ramenant la mobilisation à une mesure quantifiable, on en efface toute poésie. Mais il ne s’agit pas non plus de transformer la mobilisation en une simple course aux chiffres, loin de là ! Car ce qui fait la quantité d’une mobilisation, c’est bien sa qualité (c’est-à-dire l’engagement et la solidarité de ses participants).

 

 

2. La mobilisation, c’est aussi (et surtout) une question d’engagement

 

Lorsqu’un groupe d’activistes se réunit pour une action directe (désobéissance civile, occupation d’un lieu, interpellation d’un décideur…), c’est la plupart du temps pour faire le buzz. La stratégie est alors la suivante : quelques militants organisent une action collective pendant laquelle ils produisent un contenu visuel fort et thématique (des icônes, des symboles, des allégories), pour ensuite le partager sur la toile et toucher des milliers d’individus.

 

Cette sensibilisation de l’opinion publique est quantifiable : elle se mesure en visionnages, clics, partages, commentaires ou même reprises par les médias traditionnels (télévision, presse ou radio).

 

Toutefois, bien que tout ce procédé de médiatisation ait un impact non-négligeable, il semble peut-être excessif de dire qu’il s’agit d’une « mobilisation ». Car, en réalité, ce ne sont que quelques dizaines de militants qui sont présents et engagés lors de l’action elle-même. Et cet engagement n’est en rien similaire à celui des internautes qui ne font que partager leur message.

 

Loin d’être un simple souci de vocabulaire, cette question soulève un paradoxe stratégique de l’activisme contemporain :

 

  • D’une part, les militants choisissent de médiatiser leurs actions pour faire parler de leur cause et gagner le soutien de leurs concitoyens (afin de bâtir un mouvement suffisament large pour changer les choses) ;
  • Mais d’autre part, ces mêmes militants organisent des actions qui ne demandent qu’un très faible engagement de la part de ces mêmes concitoyens, les maintenant ainsi en posture de simples spectateurs (ce qui limite la propagation et la montée en puissance du mouvement).

 

Ce paradoxe, c’est celui de l’avant-garde, qui part au combat seule et s’étonne ensuite que la base de son mouvement soit fragile et éphémère. Car si l’on ne donne pas aux citoyens la possibilité de réellement participer à un mouvement, alors il est fort probable que leur « mobilisation » soit superficielle, et qu’elle ne mérite même pas le nom de « mobilisation ».

Telles sont par exemple les limites de certaines pétitions en ligne ou grandes manifestations, qui peuvent réunir des milliers d’individus, sans pour autant leur demander autre chose que de signer là ou d’être là. L’impact de ces actions collectives est alors d’emblée limité par le faible engagement d’individus qui, sitôt l’action passée, se dispersent pour vaquer à leurs occupations.

A l’inverse, pour qu’une pétition ou une manifestation ait un impact fort (à la fois sur les membres du mouvement et sur leur cible), il est important que les individus impliqués soient tous des participants.

Par participer, on signifie ici :

 

  • Prendre part aux processus de délibération ;
  • Prendre part aux décisions ;
  • Prendre part à l’organisation ;
  • Prendre part à la mise en oeuvre.

 

Plus les individus sont accueillis et impliqués dans ce processus – qui va de la délibération à l’action – et plus ils s’engagent au sein du groupe. Par ailleurs, c’est justement cet engagement qui les conduit ensuite à créer des liens de solidarité durable avec leurs camarades de lutte, renforçant alors la structure du mouvement ainsi que son pouvoir collectif.

En résumé, la quantité d’une mobilisation dépend directement de sa qualité, c’est-à-dire de l’engagement et de la participation des individus.

Ainsi, dans une mobilisation les chiffres comptent, mais il faut se mettre d’accord sur ce que l’on compte. Car un clic ou un acte de présence ne suffisent pas. C’est la participation des citoyens (sous des dégrés et des formes diverses) qu’il faut être capable de mesurer.

Plus facile à dire qu’à faire ! D’autant que la participation des militants, loin de se décréter du jour au lendemain, implique un travail de longue haleine.

 

 

3. La mobilisation, c’est toute une culture

 

Imaginez quelques instants. C’est le début de l’année et vous avez pris une bonne résolution : rejoindre une association militante. Après vous être renseigné, vous apprenez qu’un comité local de cette association existe près de chez vous.

 

Plein de motivation, mais sans trop savoir à quoi vous attendre, vous décidez de rencontrer le groupe lors de sa prochaine réunion. Mais le jour venu, c’est une vraie déception. Certes, on vous fait un accueil cordial, on vous offre un café et on vous présente un peu l’association. Mais personne ne semble vraiment enjoué à l’idée de vous recruter. Les habitués ont semble-t-il un fonctionnement bien rôdé, avec une répartiton des tâches bien établie, et ils n’expriment pas vraiment le besoin d’accueillir de nouveaux membres. En écoutant les débats, vous comprenez rapidement qu’une à deux personnes ont de l’ascendant sur le reste du groupe, et que ce sont elles qui décident des grandes orientations et des actions importantes à mener. Il semble évident qu’en devenant membre de ce groupe, vous serez longtemps considéré comme « le nouveau », et que l’on vous donnera des tâches à accomplir en adéquation avec ce statut. Fatigué d’avance à l’idée de retrouver la même ambiance que sur votre lieu de travail, vous remerciez chaleureusement le groupe pour son accueil, puis vous ne lui rendez plus jamais visite.

Avez-vous déjà vécu une telle expérience ? Ou avez-vous eu la chance de rencontrer un groupe vous incluant d’emblée dans ses réflexions stratégiques et ses tâches les plus intéressantes ?

 

De même, avez-vous déjà fait partie d’une association qui ne parvient pas à recruter, et qui voit sans cesse de nouvelles personnes « faire du tourisme » aux réunions, sans pour autant jamais s’engager ? Ou au contraire avez-vous déjà participé à un groupe qui avait formalisé son processus de recrutement, d’accueil et d’intégration ?

Quelle que soit votre expérience, celle-ci vous a invariablement enseigné une chose fondamentale : il est impossible de mobiliser des gens que l’on n’a pas su accueillir.

Mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’accueil veut dire. Car il est tout à fait possible de recevoir de nouveaux membres avec une hospitalité de façade, tout en adoptant une posture de repli sur soi et de fermeture.

Ainsi, lorsque le fonctionnement de l’association est verrouillé par quelques uns, et que l’on attend des nouveaux qu’ils soient de simples « soldats de pied », ces derniers sont condamnés à rester dans les marges du groupe, tout près de la sortie.

Or, comme on l’a vu plus haut, les citoyens se mobilisent réellement lorsqu’ils participent à la vie de leur association, c’est-à-dire quand ils ont un véritable pouvoir au sein de celle-ci.

De ce fait, pour créer les conditions d’une mobilisation robuste, il est nécessaire d’adopter une culture relationnelle. Ce qui signifie, entre autre, le fait d’investir dans les relations de solidarité au sein du groupe, et d’inviter chaque membre à y trouver sa place. Ce qui implique, pour les leaders du groupe, de lâcher prise pour créer une structure à la fois ouverte et dynamique.

Cet article de l'Université Populaire des Luttes
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4. La mobilisation permet de tester sa structure

Lorsqu’un militant participe à une action collective, il fait un choix : celui de donner de son temps pour contribuer à défendre une cause commune, plutôt que de garder ce temps pour lui-même. Que le militant juge ce choix comme un devoir ou comme un calcul n’y change rien : se mobiliser a pour lui un coût, qui est parfois difficile à payer.

C’est d’ailleurs pourquoi il est à la fois si difficile et si frustrant de préparer une véritable mobilisation. Car il est tout bonnement impossible de prévoir avec précision si les individus seront réellement prêt à donner de leur temps. Viendront-ils ou choisiront-ils de faire autre chose au dernier moment ?

Il n’est pas ici question de juger les choix individuels de chacun, mais plutôt de mesurer l’impact collectif de ces choix individuels. Car il n’est pas rare que, suite à une somme d’impératifs individuels (tous légitimes), un groupe se trouve – au pire moment – réduit comme peau de chagrin. C’est là le cauchemar de tout organisateur, qui se demande alors constamment comment éviter une telle dispersion.

Il n’y a bien sûr pas de solution miracle à ce caractère imprévisible de la mobilisation. Mais certains militants en viennent, avec l’expérience, à développer leurs propres formules de prévisions. Par exemple :

 

  • « Pour trois personnes invitées, je compte une seule présente. »
  • « Je compte les personnes qui m’ont confirmé leur présence par téléphone, mais pas celles qui m’ont confirmé seulement par mail. »

 

Anticiper la mobilisation devient alors presque un exercice de divination, un peu ésotérique et rarement précis.

 

 

 

[Crédit : Markus Spiske]

De plus, prédire ainsi la mobilisation des militants (en supposant que la majorité d’entre eux ne viendra pas) revient à prendre le problème à l’envers. En effet, comme la mobilisation collective est le fruit de choix individuels, on a parfois tendance à la réduire à une somme de comportements épars, comme si le groupe était composé d’un aggrégat d’individus qui agissaient chacun aléatoirement.

Tel est parfois le cas ! Quand un groupe n’a aucune cohérence et que ses membres n’ont pas de réels liens d’attachement, alors la mobilisation est en effet plutôt aléatoire.

Mais à l’inverse, quand ce même groupe a fait l’effort de développer une culture relationnelle ainsi qu’une structure où chacun puisse trouver sa place, alors l’acte de se mobiliser change complètement de sens :

  • Pour un groupe qui n’a pas réalisé le patient travail de mise en place d’une structure relationnelle, se mobiliser signifie convaincre le maximum de gens, individu par individu, ce qui est à la fois une tâche fastidieuse, ingrate et peu concluante.
  • Pour un groupe disposant d’une réelle structure relationnelle, se mobiliser signifie faire jouer les liens de solidarité au sein du groupe, ce qui est une tâche bien plus simple, puisque l’engagement des membres est à la fois plus fort et plus fiable.

 

 

[Crédit : Markus Spiske]

Ainsi, en adoptant une approche méthodologique, tout groupe militant peut se donner deux objectifs successifs :

  1. Bâtir une structure robuste, renforcée par une culture relationelle et accueillante
  2. Tester la robustesse de cette structure lors de mobilisations successives.

Outre son aspect systématique, qui permet de réellement « travailler » ses mobilisations, cette méthode a également l’avantage de s’éloigner d’une conception individualiste des militants. En effet, plutôt que de considérer les militants comme des individus calculateurs, et de s’attendre toujours au pire (« Pour trois personnes invitées, je compte une seule présente. »), on considère les militants comme des êtres humains qui ne se mobilisent pas seulement pour une cause, mais aussi pour venir voir les amis qu’ils se sont fait dans le groupe

En résumé, une mobilisation est le test de la structure relationnelle d’une association. Ce qui fait d’elle l’élément moteur de toute action collective.

 

5. En réalité, la mobilisation est l’action

Dans de très nombreux cas, une action collective militante a pour but de faire pression sur un décideur (politique, administratif ou économique). L’action a donc une cible, avec laquelle il s’agit de créer une tension qui devienne suffisament inconfortable pour la conduire à s’asseoir à la table des négociations.

De ce fait, bien que cela puisse sembler contre-intuitif, il n’est pas toujours nécessaire de médiatiser une action collective. En effet, la cible de l’action peut parfois être facilement atteignable en s’adressant directement à elle, ou encore avoir des centres d’intérêts qui ne concernent pas directement son image publique.

Par exemple, certains élus se moquent éperdument d’être critiqués par des citoyens dont ils savent qu’ils ne seront jamais des électeurs. En bons tacticiens, ils savent que tant que leur base électorale est intacte, leur ré-élection est assurée. Dans une telle situation, toute action collective peut être balayée d’un revers de main par la cible qui pourra dire avec raison : « Je suis un élu du peuple, mes décisions sont légitimes car j’ai le soutien de mes électeurs. »

[Crédit : Jacques Paquier]

 

Ceci illustre bien pourquoi la mobilisation est l’élément le plus crucial de l’action. Imaginons en effet que les militants parviennent à diviser la base électorale de leur cible, par exemple en faisant un lent travail de recrutement et d’éducation populaire. Ce bouleversement du paysage électoral crée alors une véritable tension pour le décideur, qui va soudainement s’intéresser à la cause défendue (sans même que le grand public ait eu besoin de prendre connaissance ce celle-ci).

Précisons là encore que c’est la participation des électeurs qui va donner toute sa force à la mobilisation. La cible voit que ses électeurs sont engagés dans le mouvement, et c’est cela qui la conduit à accepter le dialogue.

[Crédit : Delia Giandeini]

 
Ainsi, nul besoin de communiqué de presse, de pétition ou de buzz sur les réseaux sociaux. La cible engage spontanément les négociations car les militants ont su mobiliser stratégiquement. A tel point que, dans certaines situations, il n’y a même pas besoin d’organiser d’action collective. La cible, très pragmatique, perçoit que le rapport de force est à son désavantage, et qu’elle a tout intérêt à discuter rapidement avec les militants pour ne pas être mise en difficulté.

Ainsi, pour mobiliser efficacement, il ne faut donc pas se contenter de « faire du bruit » ou de « faire du chiffre », mais plutôt favoriser l’éclosion naturelle de liens de solidarité entre militants. Car c’est la robustesse de ces liens qui donneront au mouvement toute sa force, et son plus bel espoir de victoire.

Certes, cela prend du temps, beaucoup de temps. Mais se mobiliser est un processus complexe, qui implique beaucoup de préparation, et dont la mise en œuvre a des répercussions dans toute l’architecture d’un mouvement social. Culture, structure, stratégie : chacun de ces éléments doit se doter d’une dimension relationnelle, afin de permettre l’émergence d’une mobilisation qui se révèlera à la fois fiable et durable.

En savoir plus sur l'auteur·ice
Formé au Royaume-Uni par les association Citizens UK et Migrants Organise, Jean-Michel Knutsen a organisé la création d’une coalition citoyenne d’ampleur régionale dans le comté de l’Essex (1,5 millions d’habitants). De retour en France, il a fondé l’association Organisez-Vous! en 2018, afin de mener des projets de recherche et d’expérimentation sur les méthodes d’organisation collective.
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